Édition du mercredi 1er juin 2016
Les déserts médicaux n'épargnent plus aucun territoire
Le premier débat de ce 99e Congrès des maires a été consacrée à l’offre de soins. Bien que cela relève de la compétence de l’Etat, les maires sont en première ligne, « en proximité », dès lors qu’elle fait défaut. Le désert médical avance, cela n’épargne plus aucun territoire. Le constat n’est pas nouveau, l’alerte ne date pas non plus d’aujourd’hui comme l’a rappelé hier Isabelle Maincion, maire de la Ville-aux-Clercs, co-animatrice du débat avec Jean-Pierre Bouquet, maire de Vitry-le-François, tous deux co-présidents du groupe de travail santé de l’AMF.
La réponse à ce problème n’a pourtant toujours pas été trouvée. En toute logique, ont semblé dire les différents intervenants de ce débat. Personne ne détient en effet seul la réponse à un phénomène bien plus complexe que le seul nombre de médecins. Car ce nombre n’a jamais été aussi élevé. En revanche, un quart des jeunes diplômés ne s’inscrivent pas à l’Ordre des médecins.
Les exemples évoqués lors de ce débat ont montré des situations diverses pour les communes. Certaines qui paraissaient enviables - avec la présence d’un hôpital, d’une clinique ou des services publics – ne le sont pas toujours. Car la présence de ces infrastructures ne suffit pas toujours à attirer des médecins pour assurer le départ en retraite des plus anciens. La hausse du numerus clausus ne suffira donc pas, d’autant plus à court terme.
Sur le terrain, les élus n’ont pas attendu que l’Etat bouge. Hier, en tribune ou aux micros de l’auditorium, ils en ont témoigné. Ils ont eu d’ailleurs l’occasion d’interpeller la directrice de l’organisation des soins, représentant la ministre, absente en raison d’un déplacement au Mexique.
Car si les territoires expérimentent, les élus ne se sentent pas toujours soutenus comme ils en auraient besoin. Ils s’interrogent aussi pour que demain ne soit pas pire. Le gouvernement a fait le choix de l’incitation, de même que certaines communes. Ne faut-il pas oser des mesures plus volontaristes ? En limitant le conventionnement par exemple sur des zones qui manquent de médecins. L’idée évoquée par le maire d’une grande ville a déclenché les applaudissements de l’auditorium.
Reste que les élus n’ont pas la main sur ces décisions. Tout comme ils ne l’auront pas sur les futurs groupements hospitaliers de territoire, sauf à « s’y impliquer ». C’est le sens des appels directs et appuyés, lancés par Jean-Pierre Bouquet (« ces GHT seront ce que les hommes vont en faire » ) ou de Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France (« on ne fera pas les GHT sans les élus, ils doivent s’y inviter » ). Ces groupements seront la nouvelle architecture des hôpitaux sur des territoires. L’occasion ou jamais de ne pas rater cette coopération qui, dans un deuxième temps, aura forcément un impact sur les soins de ville et tout le tissu médico-social.
La réponse à ce problème n’a pourtant toujours pas été trouvée. En toute logique, ont semblé dire les différents intervenants de ce débat. Personne ne détient en effet seul la réponse à un phénomène bien plus complexe que le seul nombre de médecins. Car ce nombre n’a jamais été aussi élevé. En revanche, un quart des jeunes diplômés ne s’inscrivent pas à l’Ordre des médecins.
Les exemples évoqués lors de ce débat ont montré des situations diverses pour les communes. Certaines qui paraissaient enviables - avec la présence d’un hôpital, d’une clinique ou des services publics – ne le sont pas toujours. Car la présence de ces infrastructures ne suffit pas toujours à attirer des médecins pour assurer le départ en retraite des plus anciens. La hausse du numerus clausus ne suffira donc pas, d’autant plus à court terme.
Sur le terrain, les élus n’ont pas attendu que l’Etat bouge. Hier, en tribune ou aux micros de l’auditorium, ils en ont témoigné. Ils ont eu d’ailleurs l’occasion d’interpeller la directrice de l’organisation des soins, représentant la ministre, absente en raison d’un déplacement au Mexique.
Car si les territoires expérimentent, les élus ne se sentent pas toujours soutenus comme ils en auraient besoin. Ils s’interrogent aussi pour que demain ne soit pas pire. Le gouvernement a fait le choix de l’incitation, de même que certaines communes. Ne faut-il pas oser des mesures plus volontaristes ? En limitant le conventionnement par exemple sur des zones qui manquent de médecins. L’idée évoquée par le maire d’une grande ville a déclenché les applaudissements de l’auditorium.
Reste que les élus n’ont pas la main sur ces décisions. Tout comme ils ne l’auront pas sur les futurs groupements hospitaliers de territoire, sauf à « s’y impliquer ». C’est le sens des appels directs et appuyés, lancés par Jean-Pierre Bouquet (« ces GHT seront ce que les hommes vont en faire » ) ou de Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France (« on ne fera pas les GHT sans les élus, ils doivent s’y inviter » ). Ces groupements seront la nouvelle architecture des hôpitaux sur des territoires. L’occasion ou jamais de ne pas rater cette coopération qui, dans un deuxième temps, aura forcément un impact sur les soins de ville et tout le tissu médico-social.
E.S.
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